Taha Siddiqui est un journaliste d’investigation pakistanais vivant en exil en France depuis 2018. Il a fondé et dirige le DISSIDENT club, un bar à Paris où les dissidents du monde entier se rencontrent. Il a récemment publié son premier livre – une autobiographie sous forme de roman graphique (Glénat)  intitulé Dissident Club, du nom de son bar, qui documente son parcours depuis son enfance dans une famille islamiste jusqu’à son évolution vers l’athéisme et son combat pour la liberté d’expression. Il a également été professeur invité à SciencesPo et continue d’écrire pour des organes de presse internationaux tels que le Washington Post, le Guardian, Foreign Policy, etc. De retour au Pakistan, il a fait des reportages pour les principaux médias internationaux, notamment le New York Times, le Guardian et France24. En 2014, il reçoit le prix Albert Londres pour un documentaire sur le Pakistan et l’Afghanistan. Il a dû fuir son pays il y a six ans après avoir survécu à une tentative d’enlèvement et d’assassinat prétendument menée par des responsables de l’armée pakistanaise, après avoir été menacé, pendant les années précédant l’attaque, de censurer ses reportages sur les abus militaires dans le pays. En 2019, il a été informé par les gouvernements français et américain que son nom figurait sur une liste de personnes à abattre et qu’il ne devait pas retourner au Pakistan.