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Nuits sonores Lab
Techno-politique

28 mai – 1er juin 2025
Hôtel71 · H7 · Grandes Locos, Lyon

Nuits sonores et European Lab, présentent leur programme de débats d’idées Nuits sonores Lab sous le thème Techno-politique.

4 jours de workshops, talks, interviews et un plateau radio mettant à l’honneur quatre webradios internationales au coeur du festival.

Artistes, labels, collectifs, festivals, médias et penseur·euses engagé·es de la sphère culturelle indépendante européenne viendront témoigner de perspectives et formuler des réponses aux enjeux techno-politiques du monde contemporain.

L’ensemble du programme est gratuit et accessible à tous·tes. 

 Liens d’inscription ci-dessous.

Nuits sonores Lab

Techno-politique

 

L’année 2025 s’est ouverte sur une image : Elon Musk, patron de l’un des plus grands réseaux sociaux d’information mais aussi de Tesla et SpaceX, effectuant deux saluts nazis lors de l’investiture du nouveau président des États-Unis. Ce geste cristallise l’alliance entre nationalisme réactionnaire et techno-capitalisme, elle-même renforcée par les financements de Meta et Spotify accordés à Donald Trump. Face à une telle concentration de pouvoir entre les mains de la broligarchy, une question centrale se pose : quelles en seront les conséquences sur la scène internationale ? Comment résister à la propagation d’idéologies racistes et sexistes, qui imposent la loi du plus fort à l’échelle mondiale ? Et comment le secteur culturel indépendant peut-il exister et s’armer face à ces plateformes dont il dépend pour sa visibilité ? 

La montée en puissance des MAGMA (Meta, Apple, Google, Microsoft, Amazon) illustre une recomposition profonde de l’économie mondiale au profit de la Big Tech. Selon les économistes Cédric Durand et Yánis Varoufákis, nous assistons à l’avènement du techno-féodalisme, où les géants du numérique supplantent les mécanismes traditionnels du capitalisme. Leur domination repose sur le capital cloud : des plateformes nourries par la rente générée grâce à la contribution gratuite des internautes.

Avec 90 % des recherches en ligne contrôlées par Google, et plus de 2,5 milliards d’utilisateurs pour les plateformes Youtube et Instagram en 2023, la concentration des données mondiales par une poignée d’entreprises fait peser un risque immense sur nos démocraties. En situation de quasi-monopole sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les MAGMA exercent une influence inquiétante sur le débat public via des algorithmes complexes.

Cet hyper contrôle sur l’information est également un moteur d’ingérence techno-politique au sein des conflits et peut ainsi avoir des conséquences dramatiques en période de crise géopolitique. En décembre 2023, un rapport de Human Rights Watch a accusé Meta d’une censure systémique et globale des voix palestiniennes sur Instagram et Facebook, entravant la diffusion d’informations sur les crimes de guerre israéliens et limitant la mobilisation internationale. 

Par ailleurs, depuis le 7 octobre 2023, des enquêtes menées par les médias indépendants +972 et Local Call ont révélé l’appui massif de l’armée israélienne sur les technologies de Google, Microsoft et Amazon, renforçant ainsi son “efficacité opérationnelle” dans la conduite de son nettoyage ethnique à Gaza, selon les termes d’une de ses porte-paroles. 

En Europe, une enquête a été ouverte par la Commission européenne contre TikTok, à la suite de soupçons d’ingérence russe dans l’élection présidentielle roumaine. Les autorités roumaines accusent l’application chinoise d’avoir permis une manipulation électorale en faveur de Calin Georgescu, un candidat d’extrême droite prorusse qui a surpris en arrivant en tête au premier tour du 24 novembre. Malgré le bannissement des médias d’État russes par Meta et TikTok pour contrer les activités d’ingérence étrangère constatées depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, les plateformes restent des outils puissants de propagande russe. Sur internet, différents pays d’Europe sont victimes de cyberattaques de désinformation, comme celles du groupe de hackers APT28 ou encore le réseau russe Portal Kombat, afin d’affaiblir le soutien occidental à l’Ukraine.

En 2025, plus que jamais, il est essentiel de déconstruire les fictions façonnées par les ingénieurs du chaos, de décoloniser les récits du passé pour mieux comprendre notre présent et construire l’avenir. Aux tensions internationales, crises économiques et conflits géopolitiques s’ajoutent des défis structurels qui affectent nos cultures, nos démocraties et nos imaginaires collectifs. Face à cette urgence, Nuits sonores Lab ouvre un espace de débat, de réflexion et d’outillage au cœur du festival pour se saisir collectivement de cette nouvelle ligne de front techno-politique.

10:30 —12:30


Workshop · Adopter des alternatives aux services des géants du web

📍Hôtel71

 


Les MAGMA (Meta, Apple, Google, Microsoft et Amazon) exercent un pouvoir technologique et financier sans précédent, façonnant nos comportements et captant une quantité massive de données personnelles. Avec 90 % des recherches en ligne effectuées via Google et plus de 2,5 milliards d’utilisateurs sur YouTube et Instagram en 2023, une poignée d’entreprises contrôle l’accès à l’information et oriente le débat public grâce à des algorithmes opaques. Cette concentration extrême des technologies et des données menace nos libertés numériques, accroît notre dépendance aux plateformes privées et pose un risque majeur pour nos démocraties en influençant le débat public. Exploitation des données, opacité des algorithmes, absence de régulation efficace : comment reprendre le contrôle de nos usages numériques ? Comment garantir que l’humain reste maître de la technologie et non l’inverse ? Ce workshop proposera des solutions concrètes pour se libérer de ces géants du web. Angie Gaudion, membre de l’association Framasoft, présentera des alternatives libres et éthiques permettant de reprendre en main nos outils numériques.

avec Angie Gaudion (Framasoft | FR)

En partenariat avec TIMES

 

14:30 – 15:45


Talk · L’Europe face aux géants : une troisième voie pour la tech?
📍Hôtel71

 

L’intelligence artificielle est devenue un enjeu stratégique mondial, au cœur de la rivalité entre les États-Unis et la Chine. Derrière les avancées technologiques, ce sont des logiques de pouvoir, de souveraineté et de contrôle qui se dessinent, impactant directement nos sociétés et nos démocraties. Face à cette polarisation croissante, quel rôle imaginer pour l’Europe ? Peut-elle exister comme une troisième voie démocratique et souveraine, ou est-elle condamnée à rester spectatrice de cette course technologique effrénée ? Ce panel explorera les grands enjeux géopolitiques de l’IA, des stratégies industrielles et réglementaires aux questions de sécurité, de gouvernance et de contrôle de l’information en période de crise. La discussion sera animée par Nicolas Houguet, journaliste qui analyse pour Blast les transformations induites par l’intelligence artificielle et leurs conséquences politiques et sociétales.

avec
Angie Gaudion (Framasoft | FR)
Célestine Rabouam (Doctorante à l’Institut Français de Géopolitique et au GEODE | FR)
Tariq Krim (Cybernetica | FR)
Modération : Nicolas Houguet (Blast | FR)

 

16:15-17:30


Talk • La tech comme nouvelle force coloniale
En partenariat avec Histoires Crépues

📍Hôtel71



Qu’est ce que le technocolonialisme et comment faire advenir les luttes pour l’indépendance dont nous avons besoin ? Si les grandes entreprises de la tech sont devenues des empires, c’est bien que nous avons été colonisés par leurs déploiements techniques. Face aux logiques extractives – de l’extraction des métaux et terres rares dans le Sud global aux biais racistes des intelligences artificielles – le numérique se révèle être un nouveau terrain de colonialisme, incarné aujourd’hui par le colonialisme des données. Cet ordre social, où l’extraction continue de données génère des richesses massives et des inégalités globales, impose un contrat social où le progrès exige de livrer nos informations aux entreprises sans condition. La numérisation de nos existences redéfinit profondément les relations de pouvoir, rappelant que le capitalisme, intrinsèquement lié au colonialisme, exploite nos vies, comme le soulignait Achille Mbembe : « nous sommes le minerai que nos objets sont chargés d’extraire ». Modéré par Histoires Crépues, ce panel offrira une plateforme pour réfléchir aux nouveaux enjeux numériques dans la lutte décoloniale.

avec
Assia Wirth (Doctorant·e en sociologie | FR)
David Maenda Kithoko (Génération Lumière | CD)
Laurence Meyer (Weaving Liberation | FR)
Modération : Seumboy (Histoires Crépues | FR)

 

18:00-19:30


Talk • Comment lutter contre le techno-féodalisme à l’heure de la montée du fascisme ?

📍Hôtel71

Comment lutter contre le techno-féodalisme à l’heure de la montée du fascisme ?

« Le capitalisme est mort. Désormais, nous avons quelque chose de bien pire. » Pour Yanis Varoufakis, économiste grec, le capitalisme a muté en une forme technologiquement avancée de féodalisme. Désormais, la classe dominante ne repose plus sur la possession des moyens de production, mais sur le capital cloud : des plateformes tentaculaires, où quelques milliardaires tirent une rente exorbitante des données et de l’engagement des internautes, tout en façonnant le débat public. Ce projet n’est pas qu’économique, il est aussi politique. 2025 s’ouvre sur une image choc : Elon Musk effectuant deux saluts nazis lors de l’investiture du président des États-Unis. Un symbole de la montée d’un fascisme global, financé et amplifié par la tech. Meta et Spotify investissent dans Trump, les algorithmes favorisent la radicalisation, et la désinformation se propage sans entrave. 

De Trump à Poutine, de Modi à Milei, une internationale fasciste se renforce, prônant identitarisme, rejet des minorités et démantèlement des institutions. En France, le Rassemblement National exploite les failles des plateformes pour étendre son influence. Comment contrer cette alliance entre big tech et idées d’extrême droite ? Quel est exactement le rôle de l’IA dans cette alliance ? Quels sont les leviers d’action pour reprendre le contrôle de nos espaces numériques et protéger la démocratie ? Ce panel analysera les mécanismes du fascisme contemporain et explorera les stratégies de résistance face à cette nouvelle ère du technoféodalisme.

avec
Maya Kandel (Historienne | FR)

& plus à venir.
 
 

18:00-21:30


A Conversation With • Resident Advisor

📍Les Grandes Locos

Resident Advisor revient à Nuits sonores Lab pour trois rencontres avec des artistes du festival modérées par la journaliste et DJ Chloe Lula.

avec
Jennifer Cardini (DJ & productrice | FR)
Modération : Chloe Lula (Resident Advisor | US / DE)

& plus d’artistes à venir.

10:30 — 12:30


Workshop · Être un·e artiste indépendant·e à l’ère des algorithmes
📍Hôtel71

Dans une époque où la Big Tech dicte la visibilité, via ses plateformes et algorithmes,  comment les artistes indépendants et les acteur·ices culturel·les peuvent-ils·elles construire des carrières durables et se réapproprier leurs récits ? Au cours de cet atelier, Elijah partagera les enseignements de son projet Yellow Squares, qui explore des stratégies alternatives pour créer, se connecter et prospérer au-delà des algorithmes. Ce workshop donnera aux participants des outils pratiques pour exploiter les plateformes numériques sans être contrôlés par elles, en favorisant la résilience, l’appropriation et l’élan communautaire face à la domination techno-féodale.

Ce workshop donnera aux participants des outils pratiques pour exploiter les plateformes numériques sans être contrôlés par elles, en favorisant la résilience, l’appropriation et l’élan communautaire face à la domination techno-féodale.

avec Elijah (Auteur & DJ | UK)

Workshop en anglais.

 

10:30 — 12:30


Workshop · Démocratie dans la nuit : Les politiques du club
📍H7

En ces sombres temps politiques, la démocratie est réinventée, non pas dans les parlements ou les institutions, mais dans l’obscurité du club. Alors que la ligne de basse pulse et que les corps se meuvent à l’unisson – ou dans une défiance chaotique – la culture des clubs européens se révèle être bien plus qu’un simple espace d’évasion. Ces mondes nocturnes fonctionnent comme des microcosmes politiques alternatifs où, pour un instant fugace, de nouvelles formes de gouvernance émergent : l’autorégulation remplace la surveillance, la confiance l’emporte sur le contrôle et l’euphorie collective dissout les divisions sociales – ne serait-ce que pour une nuit.

Des philosophes comme Nina Power et Hakim Bey décrivent les clubs comme des zones autonomes temporaires, des espaces éphémères où des structures sociales alternatives prennent forme, remettant en question les dynamiques de pouvoir dominantes. Dans ces zones, l’autorité est fluide, des codes non écrits dictent le comportement et la solidarité devient une forme de résistance.

Face à la montée de l’autoritarisme et à la menace croissante que représentent pour les démocraties le contrôle algorithmique, la désinformation et la polarisation, nous nous tournons vers le club en tant qu’expérience utopique, en explorant son rôle de terreau pour des pratiques démocratiques résilientes.

Les principes de la culture des clubs – hiérarchies fluides, inclusion radicale, auto-organisation – pourraient-ils constituer un modèle de renforcement de la démocratie à l’ère de la surveillance numérique et du contrôle des entreprises ? Comment ces espaces nocturnes gèrent-ils la tension entre liberté et réglementation ? Et que peuvent-ils nous apprendre sur la résistance aux systèmes de pouvoir ?

Ce workshop invitera à s’interroger sur ce que la vie nocturne clandestine révèle de la gouvernance, de l’autonomie et de la responsabilité collective. Les participant·es dresserons la carte politique du club, en explorant comment son éthique d’autogestion et de confiance communautaire peut inspirer de nouvelles stratégies démocratiques. Ces communautés nocturnes éphémères et autonomes peuvent-elles inspirer un engagement politique réel au lendemain de la fête ?

avec Floris Rijssenbeek (DE/MO | NL)
Jochem Jordaan (DE/MO | NL) 
Dylan Ahern (DE/MO | NL)

Workshop en anglais.

En partenariat avec Reset! network.

 

14:30 – 15:45


Talk · Discute-t-on plus des musiques électroniques qu’on ne danse en club en 2025 ?
📍Hôtel71

 

S’il y a 10 ans les festivals proposant des talks et des panels de discussions étaient une minorité dans le paysage événementiel, ils sont aujourd’hui nombreux – peut-être même majoritaires. L’écosystème informationnel autour de cette culture s’est lui aussi considérablement densifié. Podcasts, newsletters, pages Instagram ou TikTok : les médiums pour disséquer les dynamiques de « la scène électronique » se sont multipliés, offrant de nouvelles opportunités de contribuer au débat à de nombreux et nombreuses observateur·ices, journalistes et amateur·ices de la pratique. Une dynamique accompagnée par le développement de la littérature liée à cette culture, avec toujours plus d’essais, de thèses voire de romans explorant ces sujets. Parallèlement, assiste-t-on à un déclin de la pratique du club ? Et à un désintérêt des plus jeunes pour le monde de la nuit ? C’est ce que semblent indiquer certains signaux faibles, rapports et observations, telles que relayées par la journaliste Chal Ravens. De quoi lui faire écrire dans The Quietus qu’on assiste à une forme d’ « académisation de la rave ». À l’occasion du forum de débats Nuits sonores Lab, elle viendra discuter de cette ambivalence aux côtés Elijah, fin observateur des tendances de l’industrie musicale qu’il se plaît à décrypter via son projet Yellow Square, ainsi que Günseli Yalcinkaya, autrice et chercheuse.

avec Elijah (Auteur & DJ | UK)
Chal Ravens (Music critic | UK)
Günseli Yalcinkaya (Chercheuse | TR / UK)

Talk en anglais.

 

16:15 – 17:30


Keynote · Briser le cercle : Visibiliser le continuum des violences sexistes dans l’écosystème nocturne
📍Hôtel71

 

Lancée en octobre 2023, l’initiative Réinventer la Nuit réunit artistes et associations militantes (Consentis & Au-delà du club) afin de créer un réseau d’entraide et d’outils dédiés à la lutte contre les violences sexistes et discriminatoires dans l’industrie musicale et les milieux festifs. Pour sortir de l’isolement face à ces violences, des cercles de parole mensuels dédiés aux DJs et professionnelles sexisées (femmes cis, personnes trans et non binaires) sont organisés au Point Éphémère (Paris) depuis plus d’un an. Ces cercles ont été pensés comme un outil politique de soin et d’empouvoirement afin de briser le cercle vicieux du silence et de l’isolement. Dans le cadre de Réinventer la Nuit, le collectif Au-delà du club a mené une étude exploratoire afin de visibiliser les témoignages intimes et anonymisés partagés pendant ces cercles, dont les résultats et analyses seront dévoilés pour la première fois le jeudi 29 mai lors de Nuits sonores Lab.

avec Sarah Gamrani (Au-delà du club | FR)
Célia Texier (Réinventer la Nuit | FR)

 

18:00 – 19:15


Talk · Technosurveillance : la tech au service du contrôle social
📍Hôtel71

 

Dès la fin du XVIIIème siècle, le philosophe utilitariste Jeremy Bentham théorise le panoptique: une architecture carcérale permettant à un gardien, logé dans une tour centrale, d’observer tous les prisonniers, enfermés dans des cellules individuelles autour de la tour, sans que ceux-ci puissent savoir s’ils sont observés. Michel Foucault, dans Surveiller et punir, reprendra cette théorie en la prolongeant à société entière, permise par le contrôle social: l’individu, constamment surveillé, devient docile, anticipant ses actions par peur d’être observé. Aujourd’hui, sous couvert de sécurité et d’efficacité, la techno-surveillance redéfinit insidieusement nos espaces publics. Algorithmes prédictifs, reconnaissance faciale, vidéosurveillance automatisée : ces technologies transforment la ville en un laboratoire du contrôle social. Pourtant, leur efficacité est largement contestée, et leur coût, ainsi que leur impact sur les libertés publiques, suscitent des inquiétudes. En particulier, la privatisation de la sécurité alimente un capitalisme de la surveillance qui nuit aux droits citoyens. Cet échange interrogera les enjeux politiques et éthiques de la technopolice à l’ère de l’intelligence artificielle : qui surveille et dans quel but ? Quels dangers ces dispositifs font-ils peser lorsqu’ils détournent le regard des violences systémiques ? Avec Synth Media, nous explorerons la place de ces outils dans nos sociétés et les résistances possibles face à leur généralisation.

avec Félix Tréguer (Chercheur et membre de La Quadrature du Net | FR)
Nastasia Hadjadji (Journaliste et autrice | FR)
Modération : Gerald Holubowicz (Synth Media | FR)

 

18:00-21:30


A Conversation With • Crack Magazine

📍Les Grandes Locos

Crack Magazine s’associe à The Independent Movement for Electronic Scenes (TIMES) pour proposer trois interviews d’artistes de la programmation de Nuits sonores et explorer leurs univers musicaux. Les rencontres sont modérées par la journaliste Annie Parker.

19:30 – 20:00 | James K, Heith, Andrea Belosi, Günseli Yalcinkaya

21:00 – 21:30 | Lyra Pramuk

Autres artistes à venir. 

En partenariat avec TIMES (The Independent Movement for Electronic Scenes)

10:30 — 12:30


Workshop · IA et open source dans la création sonore : s’émanciper de la Big Tech
📍Hôtel71

Lors de ce workshop, Matheus Sousa de Freitas, Lucien Basdevant et Félix Lacquement proposeront des approches innovantes mêlant art, technologie et réflexion politico-sociale. De l’intégration des outils d’IA et de machine learning au setup hardware, à l’adoption de Csound comme levier émancipateur, en résonance avec le concept de techno-féodalisme, ou encore utilisation de l’IA dans le domaine de la programmation informatique pour enrichir l’autodidaxie, ce workshop explorera, dans une vision plurielle et engagée, comment l’art, technologie et réflexion sociale s’entremêlent afin d’ouvrir de nouvelles voies d’émancipation.

avec Matheus Sousa de Freitas (CNSMD | BR)
Lucien Basdevant (CNSMD | FR)
Félix Lacquement (CNSMD | FR)

En partenariat avec TIMES

 

10:30 — 12:30


Workshop · Internet est un horrible endroit et je suis ici pour l’empirer
📍H7

L’atelier s’inspire de The Kawayoku Inception, le projet de recherche de Noura Tafeche qui étudie la valeur politico-artistique de la mignonnerie ainsi que le statut permanent de la performativité et de l’hypersexualisation sur les médias sociaux en tant qu’agents d’une tendance croissante à l’esthétisation de la violence.
Le projet étudie l’évanescence numérique contemporaine, la reformulation visuelle de la violence, les stratégies de recrutement non conventionnelles et les divertissements militarisés sous de nouvelles taxonomies dans des domaines de recherche allant de la propagande militaire « israélienne » et américaine et des stratégies de recrutement traduites en chorégraphies et en défis de danse, à l’imagerie de l’alt-right web entrelacée avec le fan-art des mangas mignons, en passant par les jeux vidéo et le deuxième amendement, les défenseurs des armes à feu, les enthousiastes de la guerre ou les armées utilisant l’esthétique de l’anime et du kawaii, et la culture du viol.
Cette recherche, menée pendant quatre ans sur les médias sociaux populaires et les micro-communautés en ligne éloignées, a permis de constituer une archive qui répertorie près de 30 000 fichiers (captures d’écran, mèmes, messages, vidéos, etc.) avec une « carte géographique » des plateformes numériques où le phénomène prolifère.
Au cours de l’atelier, l’artiste guidera les participant·es à travers un réseau complexe de canaux télégrammes de niche, de serveurs Discord, de subreddits populaires, de comptes et de bases d’utilisateurs officiels et factices, en leur fournissant une boîte à outils stratégique pour enquêter et analyser les communautés Internet marginales qui sont impliquées, de différentes manières et à différents degrés, dans la production et la reproduction de la violence en ligne.

avec Noura Tafeche (Artiste visuelle | Internet)

Workshop en anglais.

En partenariat avec TIMES, co-programmé par Insomnia.

 

16:00 – 18:00


Grünt Talks
📍Les Grandes Locos 

Grünt et Nuits sonores Lab s’associent pour proposer Grünt Talks, une émission en direct de Nuits sonores et en live sur Twitch, où sont décryptées actualités et tendances du milieu du rap, au micro de Jean Morel et David Bola.

avec Jean Morel (Grünt | FR)
David Bola (Grünt | FR)

En partenariat avec le média Grünt.

 

17:00 – 23:00


Radio Lab · Mutant Radio
📍Les Grandes Locos

Donald Trump insulte Zelensky, le qualifiant de « dictateur » et rendant l’Ukraine responsable de la guerre avec la Russie. Pendant ce temps, Elon Musk soutient l’AfD et laisse les fake news se propager sans contrôle sur X, amplifiant ainsi les contenus réactionnaires. La technocratie américaine ne se contente plus d’influencer le débat public, elle déstabilise désormais les démocraties européennes.

L’Ukraine et la Géorgie sont en première ligne d’un combat qui se joue non seulement sur le plan militaire et politique, mais aussi dans la sphère informationnelle. En Géorgie, où les médias traditionnels subissent une pression constante, les mobilisations se déroulent à la fois sur les places publiques et sur les plateformes numériques, dernier bastion du discours indépendant. Mais comment faire vivre la résistance lorsque les outils mêmes de la communication sont contrôlés par des entreprises qui censurent, manipulent et répriment ? Comment les réseaux sociaux deviennent-ils des terrains de lutte pour l’auto-organisation et la mobilisation contre les régimes autoritaires ?

Sur le front culturel, les artistes ukrainiens et géorgiens créent sous l’ombre constante de la guerre, de la répression et de l’instabilité. Leurs scènes DIY ne sont pas marginales : elles sont au cœur de la résistance culturelle européenne. Mais pour que ces voix portent réellement, des solidarités transnationales doivent être construites. Comment mieux représenter les artistes ukrainiens et géorgiens ? Comment leurs luttes peuvent-elles nourrir des mouvements européens plus larges pour l’indépendance artistique et l’autodétermination culturelle ? À l’heure des monopoles numériques, de la montée de l’extrême droite et du recul des libertés créatives, comment repenser la résistance, réimaginer la communauté et ouvrir de nouveaux espaces d’autonomie artistique et politique ?

Format en anglais.

Programme à venir.

14:00 — 15:00


Concert · Les Acousmaflics

Le collectif Acousmaflics propose un nouveau live : Chevaliers Approximatifs. Avec une vidéo live sortie des tréfonds du cinéma Z, ces Chevaliers Approximatifs ont dans leur errance quelque chose qui nous questionne. Leur quête de l’inutile est une ode aux artistes moyens, qui luttent avec leurs petits bras, contre les techno-moulins-rouleaux-compresseurs de la vie artistique.

En partenariat avec le CNSMD.

 

17:00 — 23:00


Radio Lab · Radio Alhara
📍Les Grandes Locos

Quel est le rôle du son dans l’archivage des espaces en voie de disparition ? WonderCabinet, le hub créatif qui accueille Radio Alhara sur les collines de Palestine, a cherché à répondre à cette question à travers sa résidence annuelle, Sound of Spaces.

En 2024, la première édition de la résidence s’est attachée à capturer l’essence sonore de la vallée de Cremisan, dernier espace vert entourant Bethléem, bientôt annexé par Israël dans le cadre de son expansion coloniale. En réponse, des artistes sonores, artisans, designers, artistes visuels et les religieuses du monastère de Cremisan se sont réunis pour créer un répertoire de sons—une archive vivante qui pourrait entrer en résonance avec d’autres environnements et paysages, proches ou lointains.

Derrière cette initiative se trouve la même équipe visionnaire à l’origine de Radio Alhara, la webradio iconique de Bethléem, qui prendra les commandes du studio radio de Nuits Sonores Lab pour une diffusion exceptionnelle de six heures. Naviguant à travers des thématiques similaires, Yousef Anastas et Saeed Abu Jaber tisseront des discussions, des séances d’écoute et des DJ sets afin d’explorer le rôle essentiel de la production culturelle dans la résistance palestinienne au colonialisme. L’événement mettra en lumière des initiatives qui transforment le son en archive vivante du lieu et de l’identité, utilisant les récits sonores pour réfléchir à l’exil, la mémoire et la résilience.

À travers cette prise de contrôle, Radio Alhara réaffirmera son engagement envers l’écoute collective et l’échange, ouvrant un espace d’exploration sonore, de narration et de défiance artistique.

Programme à venir.

 

19:00 — 22:30


A Conversation With · Libération
📍Les Grandes Locos

A Conversation With, le format de rencontres d’artistes du festival, proposera toute la semaine, au coeur des DAYS, de plonger au coeur des influences et pratique musicale des artistes, en collaboration avec différents médias.

22:00 – 22:30 Julie Ackermann (Autrice | FR)

Autres artistes à venir.

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